Je prends mon nouveau rôle de Chief Product Officer chez Metrixware très au sérieux, vraiment, j’écris mon premier verbatim de l’année.
Mes conseillers agile et ROIste au Marketing Digital ont tellement insisté pour que je vous parle de modernisation, de dette technique et d’iceberg … je dois quand même vous avouer que je n’ai jamais écrit le moindre verbatim de ma vie professionnelle, préférant utiliser mon bloc-note électronique pour raconter des histoires de lutins malins assis sur des fongus géants.
Tout a donc commencé dans un abouchement barbifiant ayant pour objectif de définir une meilleure stratégie de visibilité pour faire connaitre notre offre de modernisation et générer quelques leads de prospection supplémentaires. sic.
Comme n’est pas Steve Jobs qui veut et que je ne sais pas (encore) distordre la réalité d’un marché, me vient l’idée saugrenue de me lancer dans une longue déclamation sur notre cible et de prendre pour métaphore ce pauvre iceberg à témoin.
Dans notre business de transformation d’architecture et de reengineering de code, la partie visible de l’iceberg, ce sont quelques clients qui ont pris conscience du fardeau de leur dette technique dans leur capacité à innover et qui prennent des décisions éclairées sur la gestion de cette dette. En commençant, par exemple, par nous toucher.
Ah oui, la dette technique, cette accumulation de compromis inévitables pour résoudre un besoin immédiat et pour s’attirer sur le long terme tout un tas de ricochets indésirables.
Ces raccourcis dans le développement d’un logiciel qui sont identifiés comme solutions temporaires mais qui, à l’instar des autoponts, peuvent perdurer de longues années, devenant indigestes car trop salées.
Un peu comme la force, la dette en elle-même n’est ni bonne ni mauvaise, elle adresse juste l’impératif de toute entreprise, et quelque soit le sujet, d’enfanter des cotes mal taillées dans les prises de décisions, pour rester réactive, agile, performante.
La clé pour un décisionnaire est de reconnaitre l’existence de cette dette technique, sa propre responsabilité dans son exaspération et la nécessité régulière de rembourser une partie de cette dette pour accompagner la pérennité, la rentabilité et la croissance à long terme de son bizness.
Dit autrement, ça me simplifierait vraiment l’ouvrage si vous pouviez prendre conscience que la dette accumulée commence à entraver la performance de votre produit logiciel et à impacter l’efficacité de vos équipes.
Je suis swag, je vais vous donner une recette pour spotter qu’il devient nécessaire de s’en préoccuper pour vrai que juste râler après les retards sur vos défournages produits.
En vieillissant, votre produit gagne en stabilité, en maturité et en fonctionnalité mais apporter la moindre évolution devient plus difficile et plus couteux sous prétexte que l’architecture s’est complexifiée.
La vérité est que vos équipes ont peur que de substantifiques changements puissent avoir de fâcheuses conséquences.
Pour s’en retourner à notre iceberg, la partie cachée, ce sont toutes les entreprises qui mettent sur le marché des produits logiciels, parfois depuis plusieurs dizaines d’années, sous le faix de leur dette incommensurable. Comment s’étonner ensuite qu’elles finissent par payer tribut à la nature face à des compétiteurs plus affutés ?
Je n’ai pris que récemment conscience de l’existence de cet iceberg, de ce marché dérobé beaucoup plus important que la seule partie visible. À la lumière troublante d’une opportunité commerciale improbable.
Ou comment signer le premier bizness de l’année 2016 suite à une rencontre inattendue dans une voiture BlaBlaCar …
Après l’Elevator pitch, le BlaBla pitch pour démontrer qu’il est possible d’éradiquer sa peine en concentrant ses efforts, de transformer une application existante dans des coûts et des délais profitant, de diminuer drastiquement la dette technique et de recouvrer une réelle capacité à innover avec de nouvelles fonctionnalités, des performances accrues, des équipes remotivées …
Alors, puisqu’il est encore temps pour souhaiter de belles et bonnes choses pour cette nouvelle année, j’émets en toute modestie le voeu que ce verbatim se révèle sous la surface des eaux. Et que je ne sois plus obligée d’utiliser BlaBlaCar pour signer du bizness de modernisation.
Si vous souhaitez approfondir ce sujet, ou d’autres, n’hésitez pas à me contacter directement, car j’adore licher des mojitos en after-work. Mais ne faites pas trop de bruit non plus, car devant le succès de ce premier billet, mon équipe Marketing pourrait me demander d’en écrire d’autres …
— Julie